Le Perroquet : Un animal sauvage
À nous de s’adapter
Présentement nous comptons plus de 300 espèces de perroquets, en passant des petites perruches, cockatiel et conures au plus gros Amazon, Aras et Cacatoès au tour du monde. Habitants nos forêts tropicales d’Amérique du Sud, l’Amazone et des îles du pacifique sud et du caraïbe, au désert et prairies d’Australie et d’Afrique.
Qu’un individu ai été capturé dans la nature ou né en captivité, les perroquets ne sont pas des animaux domestiqués, contrairement aux chats et chiens. Les perroquets sont toujours à l’état d’animaux sauvages, ayant seulement quelques générations en captivité. Dans leur habitat naturel, les perroquets vivent en groupe et peuvent voler plusieurs kilomètres chaque jour. Ils passent des heures à forager pour une variété de nourriture, socialiser, communiquer, établir des territoires, se reproduire, élever leurs petits et bien plus.
Même dans les meilleures conditions - un foyer offrant beaucoup de stimulation physique, de jouets et d’enrichissement variés, une alimentation appropriée et de la compagnie - la vie en captivité reste tout de même extrêmement différente de la vie que les perroquets bénéficient dans la nature. Le perroquet moyen en captivité passe la plupart de sa vie confiné dans une cage et est nourri avec un régime incomplet. Beaucoup ne peuvent pas voler parce que leurs ailes ont été coupées pour les empêcher de voler et se blesser en s'exposant à d'autres dangers. Peu sont gardés en groupe avec leur propre espèce ou un ami perroquet.
Ces animaux provenant de différents pays, leurs besoins comportementaux et physiques inhérents restent les mêmes.
Pour un perroquet, la privation de leurs comportements naturels est très néfaste à leur santé mentale en captivité et peu amener des comportements indésirables. À maturité, la restriction du désir naturel de voler, chercher de la nourriture, élever des jeunes et socialiser avec d'autres oiseaux de leur propre espèce se manifeste souvent chez les perroquets par des comportements « nuisible » tels que des cris excessifs, des morsures, de l'agressivité, le piquage de plumes et même l'automutilation. Malgré tous ces comportements étant 100% naturel et bénéfique à l’oiseau, ces comportements sont regardés comme des trouble de comportements par l’humain. Malheureusement, de nombreux perroquets se retrouvent maltraités ou négligés lorsque leurs comportements et besoins naturels entrent en conflit avec les attentes humaines.
Durant les années 1950 et 60, des dizaines de milliers de perruches moine ont été importées d'Amérique du Sud comme animaux de compagnie. Rapidement, beaucoup d'entre elles se sont échappées ou ont été relâchées. En 1968, on les trouvait en train de se reproduire dans la nature dans 10 États Américains. Ces perruches moine ne sont pas la seule espèce de perroquets à prospérer aux États-Unis grâce à l’importation d’animaux exotiques. Dans une étude récente pour étudier les données sur les observations d'oiseaux de 2002 à 2016, ils ont constaté qu'il y avait 56 espèces de perroquets différentes observées dans la nature dans 43 États.
Beaucoup de ces oiseaux proviennent d’animaux de compagnie échappés, ou leurs propriétaires les ont relâchés parce qu'ils ne pouvaient pas les dresser ou parce qu'ils faisaient trop de bruit - toutes les raisons pour lesquelles les gens abandonnent leurs animaux de compagnies.
Les perroquets captifs restent sauvages par nature. Leur curiosité naturelle, leur intelligence et leur capacité à former des liens avec les humains peuvent inciter les gens à les garder chez eux. Malheureusement, ces traits sont les mêmes qui les rendent extrêmement difficiles à vivre en tant qu'animaux de compagnie. La plupart des gens ne peuvent pas faire face aux responsabilités à long terme de prendre soin d'un animal qui est physiquement et psychologiquement adapté à vivre en liberté, et ils ne peuvent pas fournir un environnement adéquat au mode de vie naturel d'un perroquet.
À l'état sauvage, les perroquets vivent et voyagent en groupes et maintiennent un contact constant avec leurs congénères, en utilisant des appels sonores pour communiquer. Pour éviter l'anxiété de séparation, les oiseaux ont besoin de plusieurs heures d'interaction sociale quotidienne avec leurs compagnons humains ainsi qu'avec d'autres oiseaux. Un perroquet parfaitement calme, et indépendant, ça n’existe pas! Nous devons adapter nos standards afin de cohabiter avec ces merveilleux animaux.